Je veux d’abord apporter tout mon soutien aux agents de la ville de Nîmes, et en particulier à celles et ceux travaillant à la Médiathèque Marc Bernard et qui ont exercé leur droit de retrait suite à des actes inacceptables commis à leur encontre, ayant conduit à la fermeture de la médiathèque par la municipalité. La sécurité des agents de la ville de Nîmes doit être notre priorité.
La fermeture nécessaire de cette médiathèque prive aujourd’hui les nîmoises et les nîmois d’un service public indispensable au même titre que les établissements scolaires. Elle doit constituer plus qu’une alerte. Elle témoigne de la situation dramatique dans un des plus grands quartiers de notre ville.
Face à cette situation, nous avons besoin de réponses immédiates et de réponses profondes dans un quartier où 7 habitants sur 10 vivent sous le seuil de pauvreté, et marqué par la violence et les trafics illégaux.
La sécurité est la compétence de l’Etat. Ce dernier doit prendre la mesure de la situation, en donnant des moyens supplémentaires à la police nationale à Nîmes. En 2018, le président de la République avait annoncé la réouverture d’un poste de police place Corot, doté de 16 nouveaux agents. Cette réouverture doit être effective.
La réaction à cette situation passera également par des réponses profondes, associant les habitants et les pouvoirs publics. Le quartier Pissevin ne peut attendre la fin du projet de rénovation urbaine. Alors que les commerces dans ce quartier ferment, que les services publics sont menacés depuis plusieurs années, il faut agir pour désenclaver un des quartiers les plus pauvres de France, en refusant de laisser le terrain aux trafics.
Toutes les mesures doivent être prises pour protéger les agents de la médiathèque. Cela doit être la priorité de la ville. Désormais aussi, tout doit être mis en oeuvre pour réouvrir cette médiathèque, en garantissant la sécurité absolue des agents qui y travaillent, avec le concours de l’État.