Et voilà. Coup de sifflet final. Après une nouvelle défaite, la descente en N2 est officielle pour le Nîmes Olympique. Jamais depuis 88 ans, l’équipe première n’avait connu un tel sort. À vrai dire, tout le monde le savait déjà sans vraiment oser se l’avouer. Parce que tout le monde se rendait bien compte que ce club n’était plus que le fantôme de lui-même, évoluant dans un stade provoire et un centre d’entraînement vétuste, avec un effectif et un staff sans doute pas taillé pour résister à l’absence de moyens.
Depuis 5 ans, nous assistons, impuissants, à l’inexorable descente aux enfers d’un club de foot populaire victime du foot business et de l’un de ses représentants et d’une mauvaise histoire politique locale écrite par ceux qui par opportunisme ou aveuglement idéologique ont préféré cédé aux sirènes de l’argent plutôt que de préserver l’identité d’un club. Club populaire qui n’avait pas besoin de dorures sur les écailles de son blason pour rassembler la diversité de la population de la ville.
Tout cela est triste et je partage la peine de tous les jeunes du clubs, de ses éducateurs et éducatrices qui continuent à faire du bon boulot à la pré-formation, des dizaines de bénévoles qui se sont succédés depuis tant d’années. C’est triste aussi pour tous ceux qui ont fait l’histoire du club. Je sais que toutes celles et ceux qui ont passé de bons moments dans les travées de Jean Bouin ou des Costières, en famille ou entre amis, doivent avoir un sacré pincement au cœur ce soir.
Il reste beaucoup de souvenirs.
Il faudra pour autant essayer de reconstruire, en permettant l’arrivee d’un repreneur, en rénovant le stade des Costières aujourd’hui à l’abandon, en intégrant les supporters au projet. Et même si cela ne brille pas, cela peut être de bons moments à vivre ensemble.