A quelques jours, quelques heures d’un scrutin si important, quelques mots pour dire mon sentiment et vous encourager à nouveau à la mobilisation.
Si la situation politique est difficile et que la crise politique est profonde, je suis convaincu que nous pouvons trouver les ressorts d’intelligence et de sensibilité pour éviter que l’extrême-droite ne s’empare demain du pouvoir et pour espérer dessiner un avenir apaisé.
Depuis dimanche dernier, dans la ville de Nîmes qui a su résister au 1er tour, je mesure les inquiétudes mais aussi les ressorts sur lesquels nous pouvons nous appuyer. Au 1er tour, tout le monde n’a pas fait le même choix, c’est légitime. Au second, nous devons nous rassembler, sans dissoudre nos opinions, nos valeurs, nos parcours, mais parce que l’essentiel est en jeu. Sans compromissions, mais avec responsabilité. Je salue très sincèrement les désistements républicains de Valérie Rouverand et d’Aurélien Colson, qui ont su se mettre à la hauteur des enjeux du moment. Ce sont des gestes qui comptent. Ils marquent de ce fait ce que beaucoup d’entre nous, au-delà de nos choix de 1er tour, ne peuvent supporter.
Les Nîmois·e·s dans leur grande majorité refusent de se laisser aller aux mains de l’extrême-droite. C’est ce que m’ont dit, depuis lundi, de très nombreux·ses concitoyen·ne·s, jeunes et moins jeunes, de très nombreux·ses acteurs·rices culturel·le·s de la ville, de très nombreux·ses acteurs·rices associatifs·ves, de très nombreux·ses artisan·e·s, commerçant·e·s, entrepreneurs·ses qui portent en eux et elles les valeurs fondamentales de solidarité, de partage et de tolérance. C’est ce qu’ont dit aussi les acteurs cultuels qui échangent depuis tant d’années pour vivre dans la concorde dans notre cité. Je pense notamment, mais ce n’est bien sûr pas exclusif, à la déclaration très claire de l’Église Protestante Unie de Nîmes qui appelé « à dépasser nos peurs, à résister au piège de la violence et à la tentation du rejet ». Je sais aussi que de nombreux électeurs du centre et de la droite classique ne tomberont pas dans le piège du « ni-ni » véritable démission face à l’extrême-droite.
J’appelle, à nouveau, à Nîmes, dans les 1ère et 6e circonscriptions, comme dans tout le département, l’ensemble des démocrates, l’ensemble des républicains sincères, dans leurs différences et, sans renier leurs idées, à se rassembler, encore une fois, et à utiliser les seuls bulletins de vote qui permettront demain de ne pas donner de majorité à l’extrême-droite et de redonner un cadre apaisé à notre débat démocratique.
Dimanche, votons Charles Ménard et Nicolas Cadène !
Vincent Bouget, conseiller municipal de Nîmes, conseiller départemental du Gard.