Alors que s’engagent les premiers débats d’orientation budgétaire des collectivités territoriales et EPCI (Intercommunalités), se poursuit le débat budgétaire à l’Assemblee nationale. Pour éclaircir la situation et éviter de se faire piéger par des comportements politiques très hypocrites, voici quelques éléments

– la situation financière de l’Etat s’est très fortement dégradée depuis 7 ans. Le Covid a certes entraîné des dépenses imprévues (le fameux « quoiqu’il en coûte ») mais la dette de l’Etat s’est surtout creuser du fait des cadeaux fiscaux faits aux plus riches, aux actionnaires des grandes entreprises. Notons par ailleurs que ceux-ci se sont enrichis comme jamais pendant la période et que des grandes entreprises ont pu toucher de l’argent public, augmenter les dividendes de leurs actionnaires pendant que parfois elles licenciaient.

– le gouvernement de droite actuel, soutenu par une majorité LR-Renaissance, et avec la bénédiction du RN a décidé d’un très grand plan d’économies. Ce sont donc les Français, tous les Français qui vont payer l’addition.

– Cela va notamment passer par un véritable hold-up sur les finances des collectivités locales qui ne sont pourtant aucunement responsable de la dette de l’Etat. 5 milliards d’euros doivent être ponctionnés, et un certain nombre d’aides aux investissements vont être revus fortement à la baisse, comme le fonds verts.

– La facture arrive dans les collectivités et le coup est rude. Il va nécessairement conduire à réduire les capacités d’actions, à diminuer un certain nombre de services, à réduire l’investissement pourtant si utile à l’économie locale. C’est très très injuste. Nous avons commencé à le voir hier soir lors du débat d’orientation budgétaire de Nîmes Métropole. Près de 5 millions d’euros en moins. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour une collectivité marquée par une dette très lourde par ailleurs.

– Le président de l’Agglo, par ailleurs secrétaire départemental du parti LR, le même que celui du 1er ministre et des députés qui le soutiennent, a dit qu’il fallait participer à l’effort sans gémir (sic). Ben voyons, l’effort ce n’est pas lui qui va le porter mais l’ensemble de nos concitoyens qui vont être impactés par la réduction des services et aussi les entreprises locales qui travaillent beaucoup avec la commande des collectivités locales.

– Il faut avouer qu’il est assez cocasse de voir parallèlement des élus qui soutiennent par ailleurs le gouvernement venir se plaindre auprès du préfet de ces coupes sombres pour les collectivités…. Il pourraient interpeler directement leurs représentants nationaux et les députés de leurs partis qui viennent de rejeter massivement, avec les députés Renaissance et RN, les améliorations proposées par les députés de gauche qui voulaient trouver de nouvelles recettes et ne pas faire porter l’effort sur les collectivités, les services publics et l’immense majorité de la population.

Continuons à dénoncer ces choix politiques qui favorisent toujours les mêmes et ne tombons pas dans le piège des doubles discours.