Discours prononcé le samedi 18 janvier 2025 au Sémaphore, au nom des élu•es membres du groupe Nîmes Citoyenne À Gauche au conseil municipal.
Mesdames et Messieurs les élu·es,
Monsieur le vice-bâtonnier,
Mesdames et Messieurs les représentants des partis politiques
Mesdames et Messieurs les président·es d’associations, les représentant·es des comités de quartier,
Mesdames et Messieurs, Cher·es ami·es
C’est un grand plaisir, renouvelé désormais depuis 3 ans, de vous retrouver, de nous retrouver pour partager ce moment de convivialité à l’aube d’une nouvelle année. Un plaisir de le faire ici, dans ce cinéma si précieux pour notre cité, qui résiste depuis des années aux difficultés et aléas économiques, et maintient une programmation et une activité participant au développement de la diversité cinématographique et à la vie de notre territoire. Le Sémaphore, par ses choix, démontre depuis près de 50 ans que la salle de cinéma demeure, non seulement le lieu essentiel de la découverte cinématographique, mais aussi un espace de convivialité, de partage et de réflexion, créateur de lien social et de culture commune.
Nous avions l’habitude de nous réunir au Stade des Costières, dans un lieu de convivialité et de partage également, un lieu identitaire de la Ville. Nous profitions de la mise à disposition d’une salle municipale, facile d’accès… mais, le paradoxe nîmois veut qu’alors que nous avons pu le faire quand le stade était promis à la destruction, nous ne pouvons plus le faire alors qu’il est promis, du moins c’est ce qu’on nous dit, à la rénovation… Merci donc à Jean-Sylvain Minssen et à toute l’équipe du Sémaph’ pour son accueil chaleureux. Nous irons à l’issue de ces quelques mots lever le verre de l’amitié dans un autre espace chaleureux à quelques mètres d’ici. Décidément c’est un beau quartier.
Permettez-moi de commencer mon propos en vous souhaitant, au nom du groupe des élu·es Nîmes Citoyenne à gauche, tous nos vœux de bonheur pour l’année qui vient. Il est habituel de dire surtout la santé, et c’est effectivement essentiel. Mais si l’on ne peut parfois rien face aux aléas de la vie, nous pouvons au moins nous souhaiter un bon système de santé. Nous avons là-dessus plus de prise, de pouvoir pour défendre un système qui montre à la fois toute sa performance technique et humaine, mais aussi ses fragilités quand il est attaqué par les logiques de rentabilité.
Mais au-delà des difficultés que nous pouvons connaître ici, je veux avoir d’abord une pensée pour les peuples du monde victimes de la folie guerrière en Palestine comme en Ukraine, des conditions climatiques et des situations de précarité comme nos compatriotes Mahorais et nos amis Comoriens.
Si nous vivons ici, nous n’oublions pas que nous vivons dans un monde qui connait, comme toujours, des soubresauts et des convulsions, et il faut toujours commencer par rappeler que Nîmes, malgré l’esprit indépendant et fier qui est le nôtre, n’est pas un ilot isolé et que nous vivons dans un monde, dans un pays et que nos avenirs sont liés. L’affirmation de la paix est le plus grand des combats écrivait Jaurès. Cela doit être notre combat aussi, car la paix durable se construit à toutes les échelles et la culture de paix s’entretient dans chacun d’entre nous. Puissions-nous, un jour prochain, intégrer le réseau mondial des « Maires pour la paix ». C’est le 1er vœu que je voulais formuler.
Penser global, agir local. Agir local, penser global. C’est aussi ne pas oublier que les choix qui sont faits par nos députés et notre gouvernement ont un impact très direct sur les conditions dans lesquelles nous vivons et dans lesquelles les choix des collectivités territoriales s’inscrivent. Quand l’on décide nationalement de faire porter les efforts d’économies sur les collectivités, alors qu’elles ne sont pas responsables des déficits, on fait payer ici, à nous tous, par la diminution des politiques publiques territoriales, le prix des exonérations fiscales mises en place depuis quelques années aux profits des ultras-riches … Cette situation, nous la vivons à la Ville, mais aussi au Département, ou à la Région. C’est terriblement injuste car nous n’avons pas localement le moyen d’en échapper. Aux élus locaux de faire comprendre, que si nous ne pouvons pas faire plus, voire que nous devons parfois faire moins, c’est bien en raison de choix politiques nationaux, non pas d’ailleurs ceux d’un État désincarné, mais ceux d’une majorité (très relative aujourd’hui) au Parlement.
Je forme ainsi le vœu que nous puissions toujours parler et agir en toute transparence, en toute sincérité, car c’est la condition de la qualité de la parole publique, quelque soient d’ailleurs les idées que l’on peut défendre. Je forme ainsi le vœu de toujours nous adresser à l’intelligence et au discernement de chacun. Il parait que se développent aujourd’hui dans le champs politiques des discours purement émotionnels, et que certains font le choix de ne s’adresser qu’aux affects. Si je ne peux négliger, ni mépriser d’ailleurs, les passions et les émotions qui font agir chacun d’entre nous et parfois pour de bonnes causes, je n’oublie pas que le respect dû à chacun se manifeste aussi quand on s’adresse aux intelligences, individuelles et collectives.
La sincérité, l’action réfléchie, c’est ce que nous essayons humblement de faire dans notre activité d’élu. Que nous soyons en responsabilité au Conseil départemental (n’est-ce pas mon cher Christian), ou dans l’opposition à la majorité municipale. Une parenthèse au passage, contrairement à ce que disent certains, il est plus facile et confortable de travailler dans une majorité que d’être dans l’opposition. Alors que nous entrons dans la dernière année de mandat, j’ai demandé à nos très précieux collaborateurs, Karine et Hugo, de nous faire un point sur nos interventions dans les différents Conseils (et je ne compte pas activités annexes dans les commissions et autres instances).
Depuis notre élection, avec en moyenne 8 interventions par Conseil… ce sont 225 interventions en CM et près de 250 en Conseil communautaire. Nous sommes intervenus régulièrement pour questionner, parfois pour soutenir ou à l’inverse critiquer, et souvent pour proposer. Nous l’avons fait sur tous les sujets. Je dis bien tous les sujets. Urbanisme, voirie, rénovation urbaine, Tarifications des musées, les trafics et la sécurité, transports en commun et mobilité douces, Sports, culture, Égalité F/H, Halles, zones d’activité, aéroport, accès aux droits, crèche, sur la médiathèque Marc Bernard, la restauration scolaire, l’Unesco, les (nombreuses) délégations de Service Public, le stade des Costières… Je ne veux pas dresser ici la liste exhaustive, nous aurons l’occasion bientôt de faire le bilan. De ce bilan, les grandes lignes sont déjà connues, le mandat n’a pas réservé beaucoup de surprises, c’est la fin d’un cycle qui aura duré un quart de siècle. Un cycle qui aura connu bien sûr des évolutions et des choses positives mais qui aura aussi été marqué par une vision très libérale de la gestion de la ville, qui n’a pas su prévenir les divisions et les fractures, ni se tourner vraiment vers les enjeux de demain (ou devrais-je dire les enjeux d’aujourd’hui). Je voudrais sincèrement remercier chaque élu du groupe pour le travail réalisé, ainsi que toutes celles et ceux que nous avons sollicité, qui nous ont interpellé, qui nous ont aidé dans les préparations toujours ouvertes des conseils municipaux. Merci également à Karine et Hugo pour leur accompagnement efficace et précieux. Collectivement, nous avons joué pleinement notre rôle d’opposition vigilante et constructive, de porte-voix des Nîmois et notamment des plus fragiles. Nous continuerons à le faire jusqu’au bout, en travaillant tous les dossiers, ce qui fait que parfois, nous avons l’impression de les connaitre au moins aussi bien que les élus de la majorité…
Ces interventions disent bien sûr nos valeurs et nos idées, celles que nous avions défendues lors de la dernière élection municipale, enrichies par notre expérience, nos rencontres. Nous avons obtenu quelques victoires, trop rares, je pense notamment au maintien de la Poste Gambetta, ou à la baisse des tarifs de bus pour les scolaires, avant que le prix ne soit dernièrement revu à la hausse. Je pense aussi au service à domicile pour les déchets verts pour les personnes âgées qui ne peuvent se rendre en déchetterie… Nous avons pu aussi parfois attirer l’attention sur quelques sujets, faire évoluer quelques projets, pas tous. Et, parfois, comme avec le stade des Costières, l’histoire nous aura donné raison.
Mais bien sûr, dans l’opposition, les marges de manœuvre sont limitées, surtout quand la majorité se complait dans la certitude d’avoir raison toute seule et sur tout, et considère le débat démocratique au mieux comme inutile, au pire comme un théâtre d’affrontement. C’est le cas avec nous, élus d’opposition, et on pourrait considérer que c’est la règle du jeu… mais c’est aujourd’hui, le cas avec une bonne partie des habitants et des acteurs de la ville, comme nous l’avons vu avec les étaliers des Halles dernièrement. C’est très dommageable et, en plus, cela ne marche pas. Alors, c’est toujours surprenant d’entendre certains nous dire que si la gauche arrivait un jour aux responsabilités dans cette ville, elle n’arriverait pas à trouver un mode de gouvernance efficace… quand on voit la situation à droite aujourd’hui… il y a sans doute toujours ce procès en illégitimité pour la gauche et les survivances monarchiques de notre pays… pourtant dans la ville qui a vu naître le mouvement coopératif, sous l’impulsion de Charles Gide, on pourrait préférer la coopération au césarisme.
A l’aube de cette nouvelle année, et alors que s’approchent de nouvelles échéances électorales municipales, ce qui n’aura échappé à personne, faisons donc un pari raisonné et audacieux. Le pari de la démocratie. Nous constatons et subissons, depuis des années dans notre pays, une crise politique majeure, une crise démocratique profonde. Le ressort est cassé, la promesse républicaine abîmée. Nous entendons régulièrement le niveau d’insatisfaction et même de défiance vis-à-vis des autorités, des responsables politiques, des partis (et cela touche même la presse). Qu’on la juge injustifiée ou non, cette déconnexion existe et se renforce pour de multiples raisons. Ces dernières années, le pouvoir politique s’est montré trop souvent décalé voire en rupture avec l’expression populaire. Souvenons-nous des gilets jaunes, et du pseudo grand débat qui s’en est suivi, du mépris face au mouvement des retraites (qui se poursuit encore d’ailleurs), de la dissolution de l’année dernière et de la négation du résultat des urnes (et ça continue aussi) … Constatons, à chacun des scrutins, les progrès de l’abstention, mis à part les dernières législatives dont la participation fut record mais qui ont enregistré un taux d’abstention de 30% pour un scrutin considéré comme essentiel… De plus en plus nombreux sont celles et ceux qui se demandent à quoi sert encore de voter. Le constat est à la fois terrible et dangereux, car il nourrit tous les populismes et la tentation illibérale, autoritaire comme le montre les progrès partout dans le monde de l’extrême-droite et des menaces qu’elle fait peser sur nos libertés. C’est vrai aussi ici à Nîmes. Nous ne pouvons pas nous résoudre à un tel scénario. Pour autant, est-ce que n’existent pas, au quotidien, de nombreuses initiatives marquant l’engagement d’un grand nombre d’entre nous au service de la cité, au service du collectif, un engagement bienveillant mu par des valeurs de solidarité ?
N’y a-t-il pas un appétit toujours pour la chose publique, pour penser et dessiner l’avenir commun ? Sans doute, les conditions de travail, les structures profondes de la société, la transformation de nos modes de vie et de communication… bref tout cela pousse à l’individualisation des envies, des désirs, des horizons et même des identités. L’incertitude du moment historique et la crainte qu’elle peut générer pousse aussi à cela : crises sanitaires, changement climatique, guerres, défis technologiques, trafics en tout genre (dont nous sommes régulièrement victimes ici) … Autant de sujets complexes, sur lesquels personne ne peut avoir la prétention de tout savoir, et qui peuvent faire naitre la peur et boucher l’horizon.
Et ce d’autant plus que se répandent à longueur de plateaux TV, les discours déclinistes ou fatalistes serinés par ceux qui ont, le plus souvent intérêt à ce que rien ne change. Ces discours peuvent tétaniser, provoquer des renoncements, des replis individuels ou communautaires (toutes les communautés). Et nous transformer ainsi en spectateur subissant de façon plus ou moins privilégiée la marche du monde, la marche de la ville.
Pourtant, des choix sont à opérer, à toutes les échelles et notamment par nous tous qui vivont ici.
« L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire » écrivait Bergson.
A Nîmes, à notre échelle, dans notre ville, l’exigence pour nous, plus que jamais, est donc double : ECOUTER et REUNIR. REUNIR et ECOUTER.
C’est un nouveau vœu que je formule ici. Mais pour tout vous dire, ce vœu a commencé par devenir réalité, nous avons pris un peu d’avance.
Et comme nous sommes au cinéma, je vous propose cette petite bande annonce :
Vous l’avez vu, un collectif de Nîmoises et de Nîmois aux engagements divers a réalisé 100 ITW de Nîmois dans toute leur diversité, d’âge, de lieu de résidence, d’ancienneté, de catégorie socio-professionnelle, d’opinion politique. J’ai trouvé ces 15h de témoignages et de réflexions sont, croyez-moi, particulièrement riches, même ceux de Nîmois qui ne pensent pas a priori comme moi. On ne pas prétendre à diriger une ville en étant le chef d’un clan ou d’une faction, ou pire encore en étant le représentant d’une partie de la population contre une autre.
Le film qui sera issu de la substantifique moelle de ces itws sera présenté le 11 février prochain et servira d’introduction à de nombreux débats dans la ville.
Car entendons-nous bien, il ne s’agit pas, pour nous, de nous contenter d’écouter, comme le bon maitre écouterait, d’une oreille, les doléances ou les récriminations tout en ayant déjà choisi ses priorités et ses propres solutions, mais bien d’installer dans la ville les espaces du débat et de la délibération collective. Reconnaitre aux Nîmoises et aux Nîmois quels qu’ils soient, où qu’ils vivent, leur dignité démocratique pour formuler, ensemble, les questions qui nous sont posées puis proposer, ensemble, les réponses.
Est-ce à dire que nous n’avons pas d’idées ? Il suffit d’assister aux Conseils pour entendre certaines de nos propositions. Est-ce à dire que nous sommes prêts à abandonner nos valeurs ? Au contraire. Nous avons confiance dans les valeurs profondes de solidarité des habitants de cette ville. Nous faisons simplement le pari de la démocratie, de notre capacité collective à répondre aux questions du quotidien comme aux grands défis du siècle. En effet, nous sommes à la croisée des chemins. Les besoins immédiats sont importants. Les derniers chiffres de l’INSEE indiquant que 43000 Nîmois vivent en-dessous du seuil de pauvreté (sur les 150 000 habitants de la ville) sont particulièrement alarmants, comme sont insupportables les règlements de compte liés aux trafics et qui empêchent de vivre sereinement.
Les défis sociaux, sociétaux, climatiques, technologiques sont devant nous, juste devant nous. Il nous faut décider maintenant.
Décider de la façon dont allons perpétuer l’histoire d’une cité bimillénaire, riche de son passé, tout son passé, antique, médiéval, contemporain, une cité qui a donné un empereur à Rome, qui a vu naitre Rabaut Saint-Etienne, député du Tiers-État et co-rédacteur de la DDHC en 1789, mais aussi Bernard Lazare, l’un des premiers défenseurs de Dreyfus, ou encore Marc Bernard, prix Goncourt et dont le nom donné à une médiathèque témoignait de l’ambition sociale et culturelle de la ville (et nous voyons où nous en sommes). Comment allons-nous poursuivre l’histoire d’une ville qui a affronté les terribles guerres de religion et qui a su trouver un chemin de concorde, qui a donné son nom à la toile denim, témoignage du passé industriel, une ville fière, qui s’est enrichie au cours des siècles de l’apport de ceux qui sont venus d’ailleurs, pour construire nos maisons, nos rues et l’identité unique d’une ville plurielle ?
Comment allons-nous poursuivre l’histoire d’une ville qui a su rester une ville à taille humaine, influencée positivement par un environnement varié camarguais, méditerranéen, cévenol, une ville aux accents d’Espagne ou d’Italie et qui pour autant doit trouver sa place entre deux métropoles dynamiques ?
Comment allons-nous continuer à vivre dehors, profitant de la lumière de notre ciel méditerranéen, et nous rencontrer ? Allons-nous décider de réduire les fractures, réparer les injustices, reconstruire du lien entre les quartiers et les habitants ? Comment allons-nous faire grandir nos enfants, dans un monde et une ville qui peuvent paraitre de plus en plus injustes, ou mêmes violents, qui connaissent un changement climatique majeur et qui entreront nécessairement bientôt dans l’ère de l’Intelligence artificielle ?
Voilà ce qui est devant nous ! Enthousiasmant non ?
Alors pour tout vous dire, les petites polémiques, les postures politiciennes des nostalgiques de la guerre froide, de ceux qui placent des intérêts partisans ou personnels avant toute chose, les petites phrases, les coups de menton, rien de tout cela n’est très intéressant… Et l’annonce, dans un suspens insoutenable, par le Maire de règles de dévolution successorale pour l’occupation de ceux que d’aucuns considèrent comme le trône de l’Hôtel de Ville, apparait assez dérisoire …
Le dépôt des listes pour les prochaines élections municipales se fera en temps voulu, c’est à ce moment que nous connaitrons réellement les postulants. Aujourd’hui, je ne demande rien d’autre que de travailler et mettre en mouvement les idées et les personnes. J’assume mes responsabilités et je suis tout à fait déterminé. Je forme un nouveau vœu, celui de trouver à mes côtés l’ensemble des forces de progrès de la ville qui partagent la conviction, au-delà de considérations stratégiques ou tactiques nationales, que la mise en commun de nos sensibilités et de nos forces, est à la fois une condition nécessaire mais aussi une démarche enrichissante pour tous. C’est ce que nous vivons depuis 5 ans dans notre groupe. Je forme également le vœu que ces forces organisées ou citoyennes, que j’espère de plus en plus nombreuses, soient mues par une bonne humeur contagieuse, non pas pour minimiser les difficultés que nous pouvons rencontrer dans cette ville, ni pour sous-estimer l’importance des débats que nous devrons trancher mais parce que la bienveillance est la condition du respect et de l’estime de l’autre. Et là encore j’ai confiance.
Mesdames, Messieurs, Chers amis, l’année dernière je vous demandais encore un peu de patience, je vous demande, je nous demande maintenant d’ouvrir sans tarder les espaces de délibération populaire pour que notre ville, que nous aimons tant, soit plus douce à vivre pour tous, nous réunisse à nouveau et permette de nous projeter avec confiance dans le monde à venir.
Je vous souhaite à nouveau une très belle année 2025, et pour finir mon propos avant de vous inviter à vous diriger vers Le Prolé, j’emprunte ces quelques vers d’Eluard :
« La nuit n’est jamais complète.
Il y a toujours, puisque je le dis,
Puisque je l’affirme,
Au bout du chagrin
Une fenêtre ouverte,
Une fenêtre éclairée,
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, Faim à satisfaire,
Un cœur généreux,
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager. »
Paul Eluard, extrait du recueil Derniers poèmes d’amour