La mort d’un adolescent de 17ans, Nahel, suscite l’émotion et la colère. Abattu par un policier à Nanterre lors d’un contrôle routier, cet événement nous marque. La justice doit faire tout son travail.
Nous pensons à sa famille, à ses proches, à celles et ceux qui éprouvent un sentiment d’injustice.
À Patrick Jarry, maire de Nanterre, j’adresse toute ma solidarité.
Cet événement est insupportable car il intervient aussi après une série de violences policières, restées sans réponse. Au-delà de la personne qui a tiré, c’est toute une logique qu’il faut remettre en question. De par sa politique, le gouvernement entretient un climat de défiance entre la population et la police. Cela nous mène dans l’impasse.
Le gouvernement doit prendre la mesure des événements. Les actes de violences perpétrés les nuits dernières ne permettront aucune avancée, et nuiront à la vie de tous en dégradant des services publics et des biens communs.
On ne peut accepter une politique qui mène la mort d’un jeune de 17ans lors d’un contrôle routier.
On ne peut accepter un embrasement des quartiers populaires, ni les dégradations de biens publics.
Nous devons faire la démonstration pacifique d’un large refus de la situation actuelle, en exigeant une rupture avec la politique de maintien de l’ordre en France telle qu’elle est conduite aujourd’hui, à travers l’abrogation notamment de la loi du 28 février 2017, et en revisitant toute la politique de sécurité et de tranquillité publique.
Loin des discours boutefeux, la réponse passera par la vérité, la justice et l’égale considération de toutes et de tous.