L’enquête PISA a donc rendu son verdict. Depuis hier, les commentaires vont bon train et le ministre de l’Education nationale veut montrer qu’il veut prendre le « taureau par les cornes », « briser les tabous ». Il semble se lever pour redresser la barre, revenir aux fondamentaux… les annonces « choc » pour un électrochoc… bref la com ministérielle a été bien préparée. Et les premières annonces n’ont pas tardé.
Il faudrait peut être commencer par reconnaître l’échec de la politique d’éducation menée depuis 2017. L’échec de l’ère Blanquer.
Dans l’enquête les chefs d’établissements pointent, et c’est nouveau, le manque de professeurs, la fin des dispositifs d’aide de type Rased, l’augmentation globale du nombre d’élèves par classe.
L’éducation nationale n’a pas besoin de slogans, de rodomontades, de plan com, de ministres voulant laisser leur marque personnelle. Elle a besoin d’écouter les experts du quotidien que sont les acteurs de l’éducation, elle a besoin de moyens pour se reformer en profondeur.
Dans la réflexion, il faudra prendre en compte aussi une remarque de l’OCDE. Les élèves de 15 ans scolarisés dans le privé ont eu 27 points de plus que ceux du public en maths (+24 dans l’OCDE) mais, une fois le profil socio-économique pris en compte, l’écart est à l’avantage du public : +21 points, contre +11 dans L’OCDE.
Autrement dit, à milieu social égal, les élèves du public s’en tirent mieux que ceux du privé.