Dimanche 9 juin prochain, auront lieu les élections européennes. Alors que la campagne touche à sa fin, je veux dire brièvement mon sentiment.
Dimanche, je voterai pour la liste emmenée par Léon Deffontaines et Sigrid Gérardin, et vous invite à le faire également.
Nous le voyons, nous le vivons, les temps que nous connaissons sont extrêmement troublés. La guerre, les peurs, la violence dans les relations et le débat public n’aident pas beaucoup à aborder les problèmes de fond, ni même à une réelle prise de conscience des enjeux. Surtout, quand il faudrait unir et fédérer, nous projeter collectivement vers le chemin de l’émancipation, seule issue possible pour éviter la catastrophe vers laquelle nous mène un système capitaliste qui nourrit les égoïsmes et les intérêts financiers des plus puissants.
Le débat sur les enjeux européens qui aurait pu, aurait dû faire débattre et opposer les projets de société, mobiliser les intelligences et les imaginaires, a eu beaucoup de mal à s’extirper des nouveaux formats de communication, de la course au bon mot qui cherche à faire le buzz sur les réseaux.
Difficile d’exister également dans un débat formaté par le pouvoir réinstallant à l’envie le faux duel mais vrai duo entre l’ultralibéralisme et le néofascisme.
Difficile aussi sans doute pour une gauche morcelée de porter à la hauteur des enjeux une perspective d’issue progressiste. Mais, au-delà de ces divisions qui ne sont pas forcément illégitimes au regard des débats à gauche sur les questions européennes et de la nature du scrutin (la proportionnelle à un tour doit permettre l’expression de tous), c’est le contexte culturel et idéologique qui pèse lourdement sur les consciences et les débats. Notre démocratie est bien abîmée. Pour la réparer, il faudra redoubler d’efforts politiques dès le lendemain de l’élection en espérant que les postures post-européennes et pré-présidentielles n’obèrent pas les chances de réamorcer un mouvement à vocation majoritaire, portant la justice sociale, la démocratie et la transition écologique. Dans tous les cas, j’assure que je m’y emploierai.
La gauche doit être, dans son ensemble, représentée au Parlement européen et, pour cela, il faut voter pour la liste de Léon Deffontaines.
Dans ce bouquet multicolore qui compose la gauche française, il faut des fleurs rouges. Le bouquet n’en sera que plus beau. Il est donc nécessaire que la liste menée par Léon Deffontaines fasse plus de 5 %. C’est le seuil à partir duquel une liste peut obtenir des élu·es. 5 % c’est 5 député·es de plus pour la gauche et 5 de moins pour la droite et l’extrême-droite.
Au regard de la campagne, ce serait mérité. Je veux saluer ici la très grande implication de mon ami Patrick Malavieille, candidat sur la liste, et, avec lui, des communistes gardois·es. C’est nécessaire aussi au regard des propositions sérieuses et argumentées pour le pouvoir d’achat, la paix, la transition écologique. Je ne vais pas donner ici le programme mais je veux souligner que les communistes ont toujours porté l’idée d’une autre Europe, une Europe solidaire, dans laquelle la démocratie serait respectée et qui s’attèlerait aux enjeux immenses du continent et du monde.
Je veux saluer enfin la campagne courageuse menée par Léon Deffontaines pour pointer, démasquer et contrer les menaces que fait porter l’extrême-droite sur notre peuple, notre pays et l’Europe.
Nous avons collectivement besoin de député·es communistes au Parlement européen, aux côtés des autres représentants de la gauche française et européenne. Il serait dommageable pour la gauche et notre peuple que seule la composante communiste ne soit pas dans la représentation française au Parlement européen.
Alors, votez et faites voter pour liste de la Gauche Unie pour le monde du travail, menée par Léon Deffontaines.
Vincent Bouget